C'est un problème que nous avons tous : les cols de chemise jaunissent, deviennent gris, moches. A la fin, nous avons tellement honte que, avec le cœur lourd, nous devons nous séparer de cette merveille dégotée dans une boutique de Rome ou de Londres, découverte par hasard et dans laquelle nous ne saurions retourner.
Lors du lavage, on ne fait surtout pas bouillir ses chemises blanches, et évidemment pas non plus celles colorées. Les températures très élevée vont "cuire" la tache dans les fibres et teinter le tissu - impossible à ravoir. Donc on se limite à 30 ou 40 degrés : ça suffit amplement (surtout avec les lessives performantes d'aujourd'hui) et ça permet d'économiser un peu d'énergie.
Avant le lavage en machine, il faut attaquer la tache. Plusieurs méthodes assez connues existent :
- Le liquide vaisselle seul (ou le shampoing - lu dans GQ) versé sur la tache, puis foulage du tissu.
- Le bon vieux savon de Marseille frotté sur la tache.
- Le tamponnage d'un linge imbibé d'une solution d'eau tiède avec du vinaigre blanc (une cuillère-à-soupe de vinaigre pour un bol d'eau tiède).
Il existe aussi une recette de détachant plus élaborée, indiquée sur le site de Swann et Oscar, tailleur de chemises sur-mesure et fourni par "toutpratique.com" : 1/3 liquide vaisselle + 1/3 ammoniaque + 1/3 eau, appliquée sur la tache avec une brosse à dent (dont on ne se sert évidemment plus pour son hygiène buccale !). On rince bien et on passe en machine. Note : je n'ai personnellement pas encore testé cette méthode (je compte le faire), d'après ce que je peux lire sur le net, l'ammoniaque est effectivement connu pour nettoyer les tissus - à condition de l'utiliser dilué à 30%, comme indiqué.
Les tâches sur les cols sont dues à un divin et savoureux mélange de sueur, de sébum (produit par la peau, c'est aussi ce qui crée les points noirs) et la pollution de l'air (un col noircira toujours moins vite à la campagne qu'en ville). Le frottement entre la peau du cou et le tissu accélère le processus.
Porter une cravate correctement ajustée (normalement serrée) semble limiter l'intensité de la tache (moins de frottements, moins d'espace pour la crasse extérieure). Les amateurs de foulards entre le col et le cou se sont aussi rendu compte de l'effet "protecteur" pour le col.
Conseil élémentaire et pourtant nécessaire : on ne porte une chemise qu'une seule journée. C'est à dire quelques heures. Et on ne la porte qu'après s'être dûment nettoyé le tour du coup - ça paraît idiot comme ça, mais on a vite d'enfiler une chemise (même de la veille) avant sa douche, c'est à ce moment que la tache va devenir vraiment coriace. ⚓